Santé des yeux : maladies, examens et prévention

Médecine et santé - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 23/10/2019

Pour préserver la santé de ses yeux et la qualité de sa vision, il est important d’adopter une bonne hygiène de vie, de se protéger du soleil et faire des contrôles réguliers chez l’ophtalmologiste. C’est en effet la seule façon de détecter d’éventuels troubles visuels et de prévenir les maladies comme la cataracte, la DMLA ou le glaucome.

La prévention au quotidien

Pour limiter le processus de vieillissement des cellules, veillez à adopter une alimentation équilibrée, riche en Oméga 3 et en antioxydants (poissons gras, fruits et légumes), et intégrer du bêta-carotène. Pensez aussi à limiter l’alcool et à proscrire le tabac qui peuvent favoriser la névrite optique (inflammation du nerf optique). Sachez qu’un fumeur a aussi trois à quatre fois plus de chances de développer une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou une cataracte (perte de transparence du cristallin) qu’un non-fumeur.

Autre élément à prendre en compte : l’influence de l’environnement et notamment du soleil. Particulièrement agressifs, les ultraviolets (UV) contribuent à l’installation de la cataracte et de la DMLA. L’exposition solaire prolongée peut en outre favoriser l’apparition d’une kératite (inflammation de la cornée) ou d’une ophtalmie (coup de soleil de l’œil). Pour se protéger, une seule solution : porter des lunettes solaires de qualité, certifiées CE et « UV 100 % ».

 

Les examens de contrôle

Prévus régulièrement tout au long de la vie, les contrôles ophtalmologiques ont pour but de repérer les troubles visuels, mais aussi de détecter les pathologies plus graves comme la cataracte, la DMLA ou le glaucome. Lors de l’examen, l’ophtalmologiste évalue l’acuité visuelle, la réactivité pupillaire, la mobilité oculaire et éventuellement les champs visuels. Selon l’âge et la santé du patient, il procèdera également à l’examen du fond de l’œil et mesurera la tension oculaire.

Dans la petite enfance et dans l’enfance, les examens prévus par le carnet de santé suffisent généralement à repérer les anomalies (à 2, 4, 9 et 24 mois, puis vers 3-4 ans). Au moment de l’adolescence, le contrôle n’est nécessaire qu’en cas de gêne. A partir de 20 ans et jusqu’à 45 ans, les spécialistes conseillent de consulter un ophtalmologiste tous les cinq ans en moyenne. Enfin, dès 45 ans, le suivi ophtalmologique doit avoir lieu tous les deux ans.

Les principales maladies oculaires

La cataracte : première cause de cécité dans le monde selon l’OMS, la cataracte est induite par le vieillissement de l’œil et favorisée par une exposition excessive aux UV. Elle peut aussi avoir des origines congénitales et être liée aux fortes myopies ou encore à des affections métaboliques comme le diabète.

Dans tous les cas, la cataracte évolue naturellement pendant des années avant que les premiers symptômes n’apparaissent, généralement autour de 65 ans. Elle se manifeste par une perte de transparence du cristallin. Progressivement, celui-ci s’opacifie et n’est plus en mesure d’effectuer la mise au point. Conséquence : la vision se trouble et l’acuité visuelle baisse. Les personnes atteintes peuvent aussi ressentir des sensations d’éblouissement et souffrir de photophobie ou de diplopie monoculaire, c’est-à-dire avoir l’impression d’observer deux images avec le même œil.

 

Le glaucome : causé par une mauvaise vascularisation du nerf optique ou par une pression trop élevée dans le globe oculaire, le glaucome concerne surtout les personnes âgées de plus de 40 ans. Il en existe deux formes : le glaucome à angle ouvert (ou glaucome chronique) et le à angle fermé (glaucome aigu). La première forme, qui concerne environ 80 % des patients, se manifeste alors que la maladie évolue déjà depuis de nombreuses années. Elle est due à l’obstruction progressive du trabéculum, une sorte de filtre dont le rôle est d’évacuer l’humeur aqueuse (le liquide biologique oculaire) de l’intérieur vers l’extérieur de l’œil. Conséquence : la pression intraoculaire augmente et provoque un écrasement de la tête du nerf optique censée emmener les informations visuelles jusqu’au cerveau. Le champ visuel périphérique s’altère alors et le patient ne voit plus que le centre de l’image.

La seconde forme, le glaucome à angle fermé, est à la fois beaucoup plus rare et bien plus grave. Elle se caractérise par une obstruction brutale du trabéculum provoquée par un déplacement de l’iris vers la cornée. La pression intraoculaire monte alors très rapidement : l’œil devient rouge et extrêmement douloureux. Si rien n’est fait dans les heures qui suivent, le patient peut perdre son œil définitivement.

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : également due au vieillissement de l’œil, la DMLA peut, selon certains spécialistes, être liée au tabac, au soleil et à une alimentation déséquilibrée. Cette maladie détruit les photorécepteurs (les cônes) situés dans la zone de la macula, la région centrale de la rétine responsable de la vision des couleurs et de la précision de la vue. Cela provoque une altération des capacités visuelles plus ou moins importantes selon le degré d’avancement de la maladie. La DMLA touche essentiellement les personnes d’un certain âge, généralement après 60 ans. Il existe deux formes de cette maladie, la première, la DMLA sèche, représente 70 % des cas. D’évolution lente, elle provoque une baisse progressive de la vue, une vision floue, une déformation et une ondulation des images au centre du champ visuel mais n’aboutit cependant jamais à la perte totale de la vision centrale.

La seconde forme de DMLA, dite « DMLA humide », est plus rare mais aussi beaucoup plus grave. Ici, la dégénérescence des cellules s’accompagne d’un développement anarchique de néo-vaisseaux sanguins, toujours au niveau de la macula. Comme pour la forme sèche, le patient peut souffrir d’une vision floue et ondulatoire au centre du champ visuel. Mais ici, l’évolution est plus rapide : les néo-vaisseaux finissent par causer une hémorragie qui se manifeste par l’apparition d’une tâche noire au centre du champ visuel. Il faut alors se rendre aux urgences le plus rapidement possible.

Les troubles de la réfraction

Quand l’œil fonctionne normalement, la cornée et le cristallin réfractent les rayons lumineux et les focalisent exactement sur la rétine pour constituer des signaux électriques qui seront traduits en image par le cerveau. Lorsque la forme de l’œil, de la cornée et/ou du cristallin ne permettent pas une parfaite focalisation des images sur la rétine, on parle de troubles de la réfraction (myopie, hypermétropie, astigmatisme, presbytie).

  • La myopie

L’œil d’une personne myope est un œil trop long par rapport à son pouvoir de focalisation : la lumière ne se focalise pas sur la rétine mais en avant. Cela se traduit par une mauvaise vision de loin. Selon le degré de myopie, le myope voit net de près alors que les objets qui s’éloignent lui apparaissent de plus en plus flous.

  • L’hypermétropie

Un œil hypermétrope est un œil trop court. Les rayons lumineux ne sont pas focalisés sur la rétine mais en arrière. Le cristallin fait alors un effort d’accommodation supplémentaire pour focaliser les rayons lumineux sur la rétine. Mais plus l’objet observé se rapproche, plus il lui est difficile de faire cet effort : les hypermétropes voient donc mieux de loin que de près.

  • L’astigmatisme

L’astigmatisme est lié à la forme anormalement ovale de la cornée qui empêche la focalisation de la lumière en un seul endroit. Les rayons se dispersent et se focalisent à la fois en avant et en arrière de la rétine. Conséquence : la vision du patient est floue, de près et de loin, sachant que les astigmates les plus légers présentent tout de même une vue relativement bonne. Avec l’âge, l’astigmatisme devient de plus en plus gênant.

  • La presbytie

La presbytie se manifeste généralement autour de 40-45 ans. A cet âge-là, le cristallin a commencé à perdre de sa souplesse : il se bombe insuffisamment pour pouvoir se focaliser correctement sur les objets proches et l’œil perd progressivement son pouvoir accommodatif. La vision de près baisse, alors que la vision de loin demeure intacte. La presbytie évolue progressivement jusqu’à environ 55 ans puis se stabilise.

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