L’anémie : risques et préventions

Médecine et santé - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 16/11/2021

L’anémie est un problème de santé publique à l’échelle mondiale. Elle peut affecter toutes les catégories d’âge, et plus particulièrement, les enfants de moins de 5 ans et les femmes en âge de procréer. Elle est provoquée par un manque inhabituel d’hémoglobine dans le sang, ce qui entraîne un manque d’oxygénation des tissus du corps humain. 

Entre symptômes et traitements, AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous en dit plus sur cette maladie qui se manifeste par la fatigue, la perte de capacité de travail, le retard de croissance et la perturbation du développement mental et cognitif.

 

L’anémie, qu’est-ce que c’est ?

Lorsque le taux d’hémoglobine ou de globules rouges descend en dessous d’un seuil inhabituel, l’anémie est déclarée :

  • Un taux d’hémoglobine inférieur à 14 g/l chez l’homme, 12 g/l chez la femme ;
  • Ou un nombre de globules rouges inférieur à 4.5 millions par microlitre chez l’homme, 4 millions par microlitre chez la femme ;
  • Ou encore un taux de globules rouges (hématocrite) inférieur à 40 % chez l’homme, à 37 % chez la femme.

Attention toutefois, car ces valeurs seuil, en dessous de laquelle on parle d’anémie, sont variables selon l’âge et le sexe. L’anémie peut être périphérique, provoquée par des hémorragies (aigües ou chroniques) ou par l’augmentation de la destruction des globules rouges (hémolyse), elle peut également être centrale ou non régénérative lorsqu’il y a diminution de production des globules rouges.

 

Les symptômes

Les symptômes de l’anémie sont assez caractéristiques, mais dans tous les cas, l’avis d’un médecin sera rapidement nécessaire pour en identifier la cause et assurer une prise en charge efficace de la maladie :

  • Une pâleur cutanée, si l’anémie s’installe lentement, il est difficile de détecter un changement de couleur de la peau. Ce changement est souvent plus visible sur les muqueuses. On utilise d’ailleurs généralement l’intérieur de la paupière inférieure pour dépister une anémie ;
  • Une couleur bleutée du blanc de l’œil ;
  • La tachycardie qui permet de pallier le manque d’oxygénation des tissus en augmentant le début cardiaque. Elle se manifeste à l’effort puis, dans un deuxième temps, devient permanente au repos ;
  • La sensation d’essoufflement ou de respiration inconfortable. La fréquence respiratoire augmente, ce qui se traduit par une respiration rapide.
  • Des maux de tête ;
  • Des acouphènes ou des bourdonnements d’oreilles ;
  • Une sensation de « mouches volantes » devant les yeux ;
  • Des vertiges ou des sensations de malaises ;
  • Une sensation de fatigue, liée la plupart du temps à une carence en fer.
  • Des troubles du cycle menstruel chez la femme ;
  • A un stade avancé, une perte d’appétit et des vomissements ;
  • En cas d’anémie profonde, un coma peut survenir et provoquer le décès du malade.

 

Les causes de l’anémie

C’est la prise de sang et le dialogue avec le médecin qui déterminera le type d’anémie, notamment par l’analyse de la numération sanguine.

 

Les anémies centrales résultent d’une insuffisance de production en globules rouges et de l’hémoglobine par la moelle osseuse. Plusieurs problèmes de santé peuvent expliquer l’anémie centrale :

  • Un manque de fer, de vitamines B12 ou B9 ;
  • Un déficit en érythropoïétine (EPO), une hormone fabriquée par les reins. Le médecin se dirigera alors vers une maladie rénale ;
  • Une maladie inflammatoire ;
  • Un mauvais fonctionnement de la moelle osseuse.

Lorsqu’une personne est atteinte d’une anémie périphérique, sa moelle osseuse fonctionne correctement, et pourtant, il y a une perte en globules rouges. Plusieurs explications sont possibles :

  • Une hémorragie ou des règles très abondantes chez certaines femmes ;
  • Une destruction anormale de globules rouges, on parle alors d’anémie hémolytique (origine génétique, héréditaire, drépanocytose, thalassémie ou maladie auto-immune).

Les personnes à risques

Certains individus sont plus particulièrement susceptibles d’être victimes d’anémie. L’âge, le sexe et l’hérédité sont les principaux éléments déterminants.

  • Les femmes ayant des règles abondantes ;
  • Les femmes enceintes ou qui allaitent, car elles sont plus à risque de carences nutritionnelles ;
  • Les personnes dont l’hérédité les prédispose à l’anémie ;
  • Les personnes atteintes d’une maladie chronique, d’une maladie auto-immune ou d’un trouble gastro-intestinal (pouvant engendrer des hémorragies ou interférer avec l’absorption des nutriments) ;
  • Les personnes âgées, car l’absorption des vitamines peut être compromise ;
  • Les personnes exposées à des radiations nucléaires ou qui ont reçu des traitements de radiothérapie contre le cancer ;
  • Les personnes atteintes d’une infection virale grave, comme une hépatite ou le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).

Les facteurs de risques

De nombreux facteurs ont un impact sur les risques d’anémie. Une alimentation pauvre en fer, en vitamines B9 ou B12, en sont parmi les principales causes, mais aussi :

  • L’alcoolisme ;
  • Certains anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des anticoagulants peuvent causer des saignements internes ;
  • Certains anticonvulsivants ou immunosuppresseur peuvent engendrer une anémie par carence en acide folique lorsqu’ils sont pris à long terme ;
  • L’exposition à certains produits chimiques, notamment au plomb.

Les traitements

Le traitement de l’anémie est fonction de la situation de chaque patient, de l’état d’avancement de sa maladie, de son âge, de son sexe et de sa pathologie.

Lorsque l’anémie résulte d’un manque de fer, le médecin pourra prescrire une supplémentation en fer avec la prise de comprimés oraux.

S’il s’agit d’une anémie liée à une carence en vitamines B12, des injections intramusculaires pourront être prescrites.

En cas de carence alimentaire, une aide en apports nutritionnels pourra être apportée sous forme de comprimés.

En cas de manque de vitamines B9, le médecin conseillera des aliments riches en folates comme le foie, les légumineuses, les épinards, le riz complet, ou encore les asperges.

En cas d’anémie des insuffisances rénales chroniques, un traitement par EPO (érythropoïétine), peut être prescrit. L’EPO augmente la production d’hématies par la moelle osseuse.

En revanche, si la carence provient d’une maladie, le médecin cherchera à soigner la pathologie à l’origine de la carence. Cela peut être le cas lors d’inflammation chronique, de maladie rénale chronique, d’anémie hémolytique, ou encore en cas de maladie génétique héréditaire touchant les globules rouges. Si l’anémie est mal supportée, le médecin pourra envisager une transfusion sanguine.

Le conseil d’AVENIR SANTÉ MUTUELLE

Vous vous sentez fatigué ? Vous avez quelques symptômes qui vous font penser que vous êtes peut-être atteint d’anémie ? Surtout, ne tardez pas à consulter votre médecin traitant et ne tentez pas de vous auto-prescrire les remèdes miracles que sont les suppléments en fer ou en multivitamines. Vous risqueriez de passer à côté d’une maladie plus grave, ce qui retarderait son diagnostic et pourrait en alourdir le traitement. L’anémie a de multiples causes possibles et en connaître les origines est la garantie d’une guérison efficace et d’une qualité de vie retrouvée.

AVENIR SANTÉ MUTUELLE utilise des cookies de fonctionnement et de statistiques pour réaliser des mesures d’audience et améliorer votre expérience sur ce site. En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt et l’utilisation de ces cookies. A tout moment vous pouvez modifier vos réglages en cliquant sur "Préférences de cookies" en bas de chaque page.

J'accepte

Paramétrez vos cookies

Afin de vous assurer une navigation optimale, nous utilisons plusieurs types de cookies.
Vous pouvez les désactiver au cas par cas.
Sachez toutefois que le fait de les désactiver peut vous empêcher d’accéder à certaines fonctionnalités.

Consultez notre politique de cookies

Statistiques

Accepter l'utilisation de cookies pour réaliser des statistiques et vous proposer des offres adaptées.

  • Non
  • Oui