Économies d’énergies et santé

Médecine et santé - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 24/01/2023

Le prix des énergies qui augmente, contraint les familles et les entreprises à réduire leurs consommations de gaz, de fioul, de bois ou d’électricité, de manière importante. On agit sur les niveaux de température, sur les dispositifs d’aération, on effectue des travaux d’isolation, mais n’y a-t-il pas des conséquences pour notre santé ? Comment concilier réduction des consommations et maintien de bonnes conditions sanitaires ?

AVENIR SANTÉ MUTUELLE tente de mieux comprendre quelles sont les limites à ne pas dépasser dans les économies d’énergies pour maintenir un bon niveau de sécurité sanitaire et de confort aussi bien chez soi qu’au travail.

Économiser l’énergie

Les moyens d’économiser l’énergie sont nombreux et l’imagination, qui n’a pas de limite, en fait naître d’autres chaque jour.

Le chauffage et l’eau chaude représentent l’essentiel de la dépense énergétique d’un foyer avec une part qui représente près des trois quarts du budget annuel sur la facture d’énergie.

Sans aucun investissement, certaines familles parviennent à réduire de plus de 20 % leurs consommations d’énergie rien qu’en modifiant leur comportement et leurs gestes quotidiens. Mais cela peut avoir un impact sur le confort et sur la santé, c’est pourquoi il est plus raisonnable de viser, dans un premier temps, une réduction de moins de 10 % sans que cela ait une incidence sur la qualité de vie du foyer.

 

Le chauffage

À lui seul, le chauffage représente 66 % des dépenses d’énergie d’un ménage (source ADEME : Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). Passer de 20°C à 19°C, par exemple, représente 7 % de consommation d’énergie en moins. Cependant, il existe d’autres moyens, à la portée de tous, pour économiser sur le chauffage :

  • Baisser le chauffage en quittant le logement,
  • Installer des rideaux épais ou des volets à toutes les fenêtres pour éviter les déperditions de chaleur,
  • Nettoyer et purger régulièrement les radiateurs,
  • Placez des isolants de bas de portes sur la porte de la cave, du garage ou celles qui s’ouvrent sur l’extérieur,
  • Privilégier, si possible, les équipements de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables,
  • Installer un thermostat programmable pour ajuster la température du logement au mode de vie des occupants et de leurs périodes de présence. La programmation permet de réduire les consommations d’énergie de chauffage jusqu’à 15 % par an.

La ventilation

Aérer toutes les pièces, même en hiver (5 minutes suffisent) permet d’assurer une bonne qualité de l’air ambiant. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est indispensable dans une maison bien isolée pour la ventiler. Attention à ne pas obstruer les bouches d’aérations des ventilations. Les effets induits seraient, en effet, plus couteux à terme, que les quelques euros économisés, avec une sensation de confort bien moindre.

L’eau chaude

10 litres d’eau chauffée en moins par jour, c’est pratiquement 10 % d’économie d’énergie annuelle réalisée pour l’eau chaude d’un foyer. On privilégiera plutôt la douche que le bain, moins consommatrice d’eau chaude. Le réglage du chauffe-eau à 55°C est recommandé et peut être coupé en cas d’absence prolongée. Fermer un robinet mitigeur en position eau froide permet d’éviter de solliciter le chauffe-eau pour un simple rinçage de mains.

Les appareils en veille

Les appareils en veille dans un logement représentent en moyenne l’équivalent du fonctionnement d’une ampoule à incandescence de 40 watts en continu toute l’année. Rapporté à l’échelle du pays, c’est la puissance d’un réacteur nucléaire qui est nécessaire pour alimenter nos appareils en veille et qui ne sont donc pas utilisés !

L’éclairage

La lumière naturelle peut être consommée sans modération. On aménagera les espaces à vivre, en installant le bureau ou le plan de travail à proximité d’une ouverture sur l’extérieur (fenêtre, baie vitrée…). Les lampes basse consommation consomment non seulement 5 fois moins d’électricité que les lampes classiques, mais elles ont une durée de vie moyenne de 6 à 8 fois supérieure. On peut aussi adapter la puissance de l’éclairage à l’utilisation de chacune des pièces du logement. On n’utilisera pas la même puissance pour une chambre que pour la cuisine par exemple.

La climatisation

En cas de fortes chaleurs, le plus efficace reste l’installation de protections solaires (volets, persiennes, stores…). L’ombre d’un arbre dans le jardin peut être suffisant pour se protéger du soleil en été et laisser passer ses rayons en hiver. L’utilisation d’un ventilateur, plutôt qu’une climatisation, permet de supporter un épisode passager de forte chaleur. Un climatiseur peut être utilisé s’il est de classe énergétique A ou B, avec un coefficient de performance le plus élevé possible (>3).

Il n’est question ici que de quelques pistes d’économie dans les logements résidentiels, pour une étude plus approfondie sur le sujet, le site de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) propose de nombreux supports d’information à destination de tous les publics (https://www.ademe.fr/).

Les risques pour la santé

En voulant aller trop loin dans les économies d’énergie, le risque sanitaire grandit en plus de l’inconfort que cela peut entrainer. Le manque de chauffage et l’humidité, sont des facteurs qui peuvent avoir un impact sur la santé. Une étude menée par la Fondation Abbé-Pierre a démontré un lien entre la précarité énergétique et certaines maladies.

Le manque d’aération

Le dysfonctionnement du système de ventilation ou l’obturation des bouches d’aération, peuvent être à l’origine d’un taux d’humidité qui augmente et qui provoque des moisissures. Une dégradation de l’état sanitaire du logement entraîne un risque d’asthme, d’allergies, de toux, de maladies pulmonaires et de diarrhées.

La présence naturelle de radon dans certaines régions peut, à la suite d’une exposition prolongée dans un lieu fermé et mal aéré, provoquer le cancer du poumon.

Les polluants atmosphériques

L’utilisation trop importante et inappropriée d’un chauffage d’appoint à combustible (pétrole, gaz, bois, …) ou d’un groupe électrogène, en l’absence d’aération, peut provoquer l’émanation de polluants qui peuvent donner des maux de têtes, des vomissements, des nausées, voire parfois être mortels, comme avec le monoxyde de carbone. Le risque d’incendie est aussi beaucoup plus fort. De plus, ce système de chauffage ne permet pas de faire des économies, c’est souvent bien le contraire.

Le manque de chauffage

Une isolation thermique insuffisante, un chauffage inadapté ou trop réduit peut entraîner des troubles cardiovasculaires, des crises cardiaques, de l’hypertension et le développement d’infections broncho-pulmonaires.

Chez les personnes âgées, le froid engourdi les articulations et augmente le risque de chute.

Pour certains, vivre dans une maison mal chauffée, pour cause de précarité énergétique, peut avoir un impact sur la santé mentale et provoquer anxiété et dépression.

Une eau chaude mal réglée

Le niveau de température idéal pour un chauffe-eau est de 55°C. Au-dessus, le risque de brulure existe. En-dessous, c’est le risque de développement de légionelles qui apparaît (bactérie qui se multiplie dans des eaux tièdes et stagnantes à des températures comprises entre 25°C et 45°C). Rappelons que la légionellose est une maladie qui peut être grave voire mortelle.

 

Conclusion

Une étude anglaise a démontré que 1 euro investi dans la rénovation thermique permet d’économiser 0,42 euros sur les dépenses de santé. Le lien entre énergie et santé existerait donc bel et bien. La rénovation thermique des bâtiments serait alors l’un des piliers de la lutte contre la précarité énergétique, en permettant à des familles, peu aisées, d’être en mesure de payer leur facture d’énergie réduite de facto. Il existe pour cela des aides gouvernementales, régionales ou associatives qui permettent de diminuer les dépenses énergétiques d’un logement.

La réduction de la facture d’énergie ne doit pas être synonyme de risques accrus pour la santé, c’est pourquoi AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous conseille de faire appel à des organismes comme l’ADEME, le réseau France Rénov ou les agences locales de l’énergie et du climat, afin d’identifier les pistes potentielles d’économies, sans excès et souvent sans investissement, adaptées à votre logement.

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