La santé connectée

Médecine et santé - AVENIR SANTÉ MUTUELLE - 11/05/2021

L’arrivée des nouvelles technologies a bouleversé nos habitudes quotidiennes. Elles ont transformé nos manières de vivre, de communiquer, de nous informer, de nous déplacer, de nous divertir, etc. Elles pourraient aussi changer notre façon de gérer notre santé. Qu’est-ce que la santé connectée ? Quelle est son utilité ? Qui peut-elle aider ?   

AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous en dit plus sur ces nouveaux objets connectés, dédiés à notre santé.

 

Qu’est-ce que c’est ?

Un objet connecté est relié à un réseau numérique grâce à un système de communication sans fil (Bluetooth, Wi-Fi…), sans que son utilisation première n’ait pour objectif d’être une interface web. Bien souvent, les objets connectés communiquent avec différents outils technologiques classiques : téléphone, ordinateur, tablette. Un objet connecté de santé utilisera les nouvelles technologies dans le but d’améliorer ou de suivre son état de santé.

A quoi ça sert ?

Les objets connectés de santé permettent de récolter des informations sur la santé et l’hygiène de vie d’une personne. Ils peuvent être utilisés dans un cadre personnel pour : se peser, améliorer son sommeil, etc. Ils améliorent notre bien-être et nous aident à rester en bonne santé en nous transmettant des données qui peuvent mettre en évidence une mauvaise habitude, comme par exemple, une trop grande sédentarité. De plus, ils peuvent nous conseiller ou nous alerter. Mais attention, un objet connecté ne remplacera jamais l’expertise d’un médecin.

Ils peuvent aussi être utilisés dans un cadre strictement médical, pour gérer un dossier et ainsi permettre au patient un suivi en temps réel. Ils peuvent mesurer un taux de glucose, rappeler de prendre un traitement, prévenir si les données collectées sont inhabituelles ou encore donner l’alerte en cas d’urgence. Ces données peuvent être transmises aux professionnels de santé directement, ce qui permet un suivi permanent du patient et facilite le diagnostic à distance.

Exemple d’objets connectés de santé

Certains objets peuvent être utilisés par le plus grand nombre pour permettre de prévenir des risques liés à la santé, améliorer les performances physiques ou suivre un traitement médical.

  • Le pilulier connecté – Il rappelle au patient à quel moment prendre son traitement. S’il l’oublie ou se trompe, il recevra une alerte.
  • Le tensiomètre connecté – Qui donne des rapports sur la tension du patient et donc qui permet d’agir en prévention d’un risque, mais permet aussi au médecin d’adapter son traitement en temps réel.
  • La balance connectée – Qui mesure le poids, l’IMC (Indice de Masse Corporelle), la masse osseuse, hydrique, musculaire. Si vous devez surveiller votre poids avec attention, cet objet peut être une solution très pratique. Certaines balances affichent la courbe de votre poids, les objectifs à atteindre, les progrès réalisés et des conseils personnalisés directement sur votre téléphone. Ils permettent même à plusieurs utilisateurs au sein d’un même domicile de se créer un profil avec des données individuelles.
  • L’oxymètre de pouls connecté – Qui permet de mesurer le pouls et le niveau de saturation en oxygène dans le sang. Il est notamment utilisé pour surveiller les personnes qui sont atteintes de pathologies affectant l’oxygène dans le sang, comme l’asthme par exemple, la pneumonie, l’anémie, etc.
  • Le glucomètre connecté – Très utilisé pour surveiller le diabète, il permet de mesurer la glycémie d’une personne en continu, mais aussi d’envoyer les données au médecin pour que celui-ci vérifie l’efficacité du traitement. Cet outil, remboursé par la sécurité sociale, est soutenu par la Fédération Française des diabétiques.
  • Une montre connectée peut avoir plusieurs usages : mesurer l’activité électrique du cœur, de l’hypertension (si elle possède un tensiomètre), la saturation en oxygène, mais aussi calculer le nombre de pas effectués, les kilomètres parcourus, les calories brûlées.
  • Des appareils connectés placés sous l’oreiller et sous le matelas peuvent diagnostiquer l’apnée du sommeil, mais ils enregistrent aussi les mouvements, les cycles, rythmes cardiaques et respiratoires pendant votre sommeil.
  • La brosse à dents connectée signale la durée du brossage et les zones qui n’ont pas été nettoyées correctement.
  • La fourchette connectée vibre lorsqu’on mange trop rapidement. Elle diminue la vitesse à laquelle on mange et donc favorise la digestion et diminue les apports caloriques.
  • Pour les plus petits, des vêtements connectés existent, ils enregistrent les mouvements, le rythme cardiaque, la respiration et la température du corps du nourrisson et envoient les données sur le téléphone des parents.
  • Les fumeurs pourront s’aider d’une cigarette électronique connectée pour les aider à arrêter petit à petit de fumer, à l’aide d’alertes qui leur indiqueront les économies qu’ils réalisent ou encore l’espérance de vie qu’ils gagnent.
  • L’électrocardiogramme connecté qui envoie les données chiffrées en continu des battements cardiaques et du rythme respiratoire.
  • Les sportifs peuvent également utiliser des chaussures connectées qui indiquent si la marche et la posture sont correctes. Dans les salles de sport, des tapis de course connectés peuvent également être utiles aux sportifs. Tout comme des vêtements particuliers qui mesurent les déplacements, l’activité physique, la respiration et les pulsations cardiaques.
  • Un bracelet connecté permettra aux femmes désireuses d’avoir un enfant d’identifier à la fois le début et la fin de la période de fertilité et de connaître les cinq meilleurs jours pour essayer d’avoir un bébé.
  • Des bracelets peuvent calculer le niveau d’exposition au soleil et ainsi prévenir le risque de coup de soleil et protéger des UV, en fonction du type de peau, ils peuvent aussi conseiller sur l’indice de crème solaire à choisir et quand porter un couvre-chef.

La médecine à distance

La santé connectée comprend, également, la consultation médicale à distance.

  • La télémédecine, de plus en plus répandue en raison de la pandémie qui a touché le monde entier. Elle comprend différents actes, la téléconsultation, dont nous vous parlions plus en détails dans un de nos précédents articles (https://www.avenirsantemutuelle.fr/ma-sante-et-moi/thema-sante/la-teleconsultation-mon-medecin-partout-avec-moi/), qui consiste à consulter un médecin en ligne pour qu’il établisse un diagnostic.
  • La télésurveillance médicale, le médecin peut étudier, à distance les données récoltées sur un patient, se trouvant à domicile ou dans une structure médicale.
  • La téléassistance, qui permet au médecin, à distance, d’assister un confrère et de l’aider durant une intervention.
  • La téléexpertise, un professionnel de santé peut demander l’avis de ses confrères sur le dossier d’un patient.

Les personnes âgées connectées

Les personnes âgées en perte d’autonomie ont parfois du mal à effectuer certaines tâches de la vie courante, aussi la santé connectée peut-elle les aider. De même, un proche peut être soucieux de laisser une personne en perte d’autonomie seule chez elle. La santé connectée est alors une aide précieuse qui peut les rassurer.

  • Le bracelet connecté, il mesure le rythme cardiaque d’une personne. Un professionnel de la santé ou un proche peut recevoir une alerte si les données paraissent inquiétantes.
  • La tasse connectée, calcule le volume d’eau bu par une personne pour s’assurer qu’elle n’encourt pas de risque de déshydratation.
  • La montre connectée, certaines peuvent utiliser la fonction vocale et rappeler au senior de prendre ses médicaments ou encore de le localiser en cas de besoin. Il est également possible d’y trouver un bouton d’urgence qui permet de contacter les secours rapidement.
  • Dans la même idée, le pendentif connecté permet à l’utilisateur de contacter ses proches et les secours en pressant simplement un bouton.
  • La ceinture connectée, qui intervient quand une chute est détectée, les proches sont alors prévenus et des airbags permettent d’éviter toute fracture au niveau des hanches.
  • Le sol intelligent, surtout présent dans des établissements spécialisés, il capte les chutes, placée sous le sol une puce prévient le personnel soignant et les proches du patient.
  • Une canne (dotée d’un logiciel géolocalisant) pour les personnes âgées, elle permet d’alerter quelqu’un en cas d’activité anormale, par sms, courriel ou appel. De la même façon, des semelles connectées peuvent détecter les chutes.
  • Des patchs existent, très utiles pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, ils contiennent des capteurs de géolocalisation et permettent ainsi de retrouver une personne ayant fugué intentionnellement ou non.
  • Enfin, de nombreux objets connectés peuvent aider une personne en perte d’autonomie, qu’il s’agisse de lampes qui s’allument seules, de volets qui se ferment ou encore du chauffage. Ces objets peuvent être contrôlés à distance ou de manière automatique par un interrupteur ou une prise connectée.
  • Si toutefois, la famille veut être sûre de pouvoir veiller sur ses proches, elle peut utiliser un système de surveillance qui permettra de garder un œil sur les personnes concernées. Une alerte peut se déclencher en cas de détection de mouvement.

Le handicap connecté

La santé connectée s’est également intéressée aux personnes en situation de handicap. En effet, elle leur permet de simplifier des actes de la vie courante. Outre les objets connectés ci-dessus, des outils connectés spécifiques leurs sont dédiés.

  • Des lunettes spéciales permettent de décrire aux malvoyants et aveugles les objets qui les entourent, mais aussi les personnes et les actions qu’elles effectuent.
  • Certaines cannes interactives peuvent alerter leur possesseur de potentiels obstacles, en diffusant un signal sonore, une vibration ou une information via une oreillette Bluetooth. A l’aide d’une commande vocale, les malvoyants pourront se localiser et récolter des informations sur des objets urbains connectés comme les arrêts de bus ou les feux rouges par exemple.
  • Un ordinateur spécial, peut aider les enfants souffrants de dyslexie à poursuivre un cours de la même façon que d’autres élèves. Un système de reconnaissance des signes aide l’enfant à écrire avec un stylet sur l’écran, alors qu’un scanner à défilement va numériser, de manière immédiate, les documents donnés par le professeur.
  • Une paire de gants peut retranscrire à l’oral la langue des signes. Le mouvement des doigts donne des informations, elles sont transmises à un ordinateur qui en fait un discours oral ou écrit. (Cet outil n’est disponible qu’en anglais pour le moment).
  • Une montre connectée, permet même à l’aide d’un affichage en braille, de lire des pages internet, des messages ou encore l’heure. Le cadran du bracelet, connecté par Bluetooth à un smartphone, contient un module de 6 cellules actives comportant chacun 6 points.
  • Une aide auditive qui évite les sifflements et les bruits de fond pour les personnes malentendantes.
  • Une application qui aide les malentendants à téléphoner en retranscrivant une conversation orale en texte.

 

En conclusion

Si certains y voient le futur de la médecine, d’autres pensent que la santé connectée a ses limites, notamment en termes d’efficacité. En effet, un grand nombre des objets que l’on trouve dans le commerce n’ont pas reçu d’approbation scientifique. Néanmoins, certains d’entre eux, tels que les tensiomètres, les électrocardiographes ou les glucomètres sont reconnus par la législation européenne.

AVENIR SANTÉ MUTUELLE vous conseille de n’utiliser que des équipements au marquage CE (Conformité Européenne) qui certifie la non-nocivité de ces objets connectés.

La protection des données est également un point sensible. La confidentialité des informations recueillies par ces objets (transmises à des téléphones, ordinateurs, etc.), ne présente aucune garantie de fiabilité ou de sécurité et ces informations pourraient être accessibles à des personnes malintentionnées. Ces objets sont toutefois soumis au cadre légal mis en place par une directive européenne relative au respect de la vie privée et à la protection des données personnelles. De plus, les données liées à la santé sont considérées comme « sensibles » et les lois européennes et françaises définissent des limites de sécurité très strictes quant à leur utilisation.

Enfin, ces équipements connectés peuvent présenter des difficultés pour les personnes âgées, peu familières avec les nouvelles technologies. Une formation et une attention toute particulière peuvent alors être nécessaires.

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